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Vie Associative du 9 septembre 25

Association les Bousbots Bar, Battant, Besançon

Note liminaire

Ce texte est une trace écrite de la rencontre. Il restitue ce que celle ou celui qui a pris les notes a compris de ce qui s’est dit. Chacun·e est donc légitime à le compléter, à préciser ou à nuancer selon son propre vécu de la réunion.

Introduction : rappeler le cadre

Cette rencontre marquait la première vie associative des Bousbots Bar. 11 personnes étaient présentes.

Nous avons commencé par expliquer ce qu’est la vie associative et en quoi elle se distingue de l’information collective.

  • L’information collective sert à diffuser des nouvelles, à informer largement les adhérents, les clients et toute personne intéressée par la vie du bar.
  • La vie associative, elle, est le temps où nous décidons ensemble. C’est un moment réservé aux adhérents, où l’on ferme le bar au public pour prendre soin du collectif et de ceux qui le composent.

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Le fonctionnement concret

La vie associative a lieu le troisième mardi du mois, le soir. C’est un moment privilégié où chacun·e est invité·e à s’inscrire pour participer.

Deux temps structurent la rencontre :

  1. Un espace pour la parole et l’écoute
    Elle s’ouvre par un billet d’humeur : chacun peut dire ce qu’il a vécu au sein du bar ou de l’association. Cela peut être un geste qui a fait du bien, une attitude qui a gêné, ou simplement un ressenti.
    La règle est simple : parler franchement, parler de soi, écouter sans interrompre, et réfléchir chacun pour soi à la manière dont on peut ajuster son comportement, ou pas, dans le respect de soi et des autres.
  2. Un temps pour organiser ensemble
    • L’ordre du jour est disponible en ligne avant la rencontre et chacun peut le compléter. Une boîte à idées, relevée en amont, permet aussi d’intégrer les contributions papier.
    • Il est nécessaire d’écrire en amont ses besoins, propositions et demandes afin de préparer au mieux le temps collectif. La lecture de l’ordre du jour en amont est également indispensable, de manière à ce que chacun arrive déjà informé et prêt à entrer dans la discussion. Les adhérents absents peuvent y laisser leurs envies, besoins ou propositions.
    Au moment de la décision, l’assemblée est invitée à se poser collectivement la question :
    « Est-ce que cette proposition soulève une objection majeure ? »
    Une objection est dite majeure si :
    • elle met en risque la légalité du bar (licence IV, hygiène alimentaire, droit du travail),
    • elle compromet la sécurité des personnes (incendie, violence, sur-capacité…),
    • elle met en danger la pérennité financière du lieu.
    • elle crée un conflit d’agenda qui empêche concrètement le bar ou ses bénévoles/salariés d’assumer la proposition.
    Décision : si aucune objection majeure n’est soulevée, la proposition est retenue.

Quelques repères partagés lors des rencontres

  • Ouverture et accueil : chaque adhérent a sa place.
  • Respect mutuel : on parle en son nom, à partir de son vécu, sans attaquer les personnes.
  • Clarté : les informations sont précises (quoi, qui, quand, comment).
  • Soutien : si certains ne sont pas à l’aise avec le numérique, ils peuvent passer au bar aux horaires d’ouverture, quelqu’un les aidera à noter leurs points à l’ordre du jour.

Pourquoi venir ?

Parce que la vie associative est le temps où l’on construit ensemble :

  • partager ce qui nous tient à cœur,
  • décider collectivement de ce qui compte,
  • imaginer des actions et s’organiser pour les réaliser,
  • et continuer à faire du Bousbots Bar un projet commun, vivant et solidaire.

Adhérents Actifs et Soutiens : clarification

Enfin, nous avons rappelé la différence à aujourd’hui entre deux formes d’adhésion :

  • L’adhérent actif participe à la vie associative, contribue par sa présence ou son implication concrète.
  • L’adhérent soutien manifeste son attachement au projet, mais sans s’impliquer régulièrement dans l’organisation.

La distinction ne sert qu’à mieux identifier la force bénévole mobilisable pour les différentes activités du bar et de l’association. Dans tous les cas, chaque adhésion permet de s’investir au bar, avec les mêmes droits, le même accès et les mêmes possibilités. Et si, dans le travail collectif, un besoin de changement apparaît, nous pourrons ajuster le fonctionnement ensemble.

Point d’attention : priorisation des actions

La discussion a souligné que, pour un bar licence IV avec service de repas et d’alimentation, certaines actions ne relèvent pas du choix mais du cadre légal. Cela concerne d’abord le plan fiscal (une demande de rescrit fiscal a été envoyée afin d’éclairer la question de la fiscalisation globale et de l’activité bar, la réponse est en attente) et le plan social (une demande de rescrit social est en cours de rédaction afin de clarifier les droits et devoirs de l’association concernant salariat et bénévolat).

À côté de ces démarches administratives, la mise en place d’un outil numérique pour le suivi du flux de vente – du bon de livraison à la vente – a été identifiée comme une action tout aussi prioritaire. Cet outil, en place depuis début août et actuellement en cours de finalisation avec un paramétrage adapté à l’activité du bar, doit permettre de sécuriser le rendu compte, de fixer les prix au plus juste et d’assurer la rentabilité.

Au-delà de l’aspect technique, le numérique constitue aussi un support à notre faire ensemble. D’abord par le travail collectif qu’implique la gestion du flux de vente, mais aussi parce qu’il offre un moyen de nous tenir informés de la vie associative, des projets et des envies qui circulent. Il a été rappelé que ce numérique ne doit pas être un frein pour celles et ceux qui ne savent pas ou craignent de l’utiliser : il y a et il y aura toujours un·e adhérent·e prêt·e à écrire et relayer la parole de quelqu’un qui ne pourrait pas le faire directement.

L’ensemble de nos échanges a montré combien ces quatre dimensions – cadre fiscal, cadre social, organisation numérique des ventes et faire ensemble soutenu par le numérique – forment les appuis nécessaires pour assurer l’équilibre et la pérennité du lieu. Ce socle est incontournable, mais il ne constitue pas une fin en soi : il sert aussi à rendre possible des projets qui nous donnent envie, des initiatives qui nous font plaisir et qui font vivre le bar autrement. L’enjeu est donc de maintenir cet équilibre : avancer avec sérieux sur les bases indispensables, tout en laissant de la place aux propositions qui nous enthousiasment.

Mise en pratique : exemples de demandes pour mieux comprendre le processus de décision

Ce soir-là, étant donné qu’il s’agissait de la première vie associative, les demandes ne figuraient pas encore à l’ordre du jour. Toutefois, deux demandes ont été recueillies et utilisées comme mise en pratique du processus de décision collectif + une information pratique.

Demande des Jeux de la Comté

Possibilité de venir jouer au bistrot ce vendredi soir, en complément de leur salle habituelle, et ce pendant les heures d’ouverture habituelles du bar.

Questions posées par les adhérents présents :

  • Est-ce une privatisation ? → Non. Cet élément a été déterminant, car il est important de ne pas priver les autres adhérents de l’accès au bar pendant les horaires d’ouverture.
  • Y aura-t-il des mineurs de moins de 16 ans ? → Non, sauf s’ils sont accompagnés d’un parent.
  • Quelle heure de fin ? → Minuit maximum.

Une objection a été soulevée : avons-nous les bénévoles pour ouvrir jusque-là ?

L’objection a été levée car Christine et Laure ont confirmé leur présence, et Nicolas pourrait également être là.

Processus collectif : l’assistance a été sollicitée pour répondre à la question centrale :

« Est-ce que cette demande soulève une objection majeure qui mettrait en risque le bar (licence IV, hygiène, sécurité, finances) ? »

Décision : le collectif a jugé qu’aucune objection majeure n’était soulevée et la demande a été acceptée.

Demande de la Mercerie

Organisation d’un atelier tricot pendant les heures d’ouverture du bar, ou sur d’autres mais également ouverte à tous.

Format de la proposition : permettre à des personnes autonomes de s’inscrire auprès de la mercerie, avec l’achat d’un ticket d’entrée donnant droit à deux boissons (une chaude et une froide). Réservations de places spécifiques sur les tables.

Objection soulevée : si l’atelier se déroule sur des créneaux en plus des horaires actuels, il faut s’assurer de la disponibilité d’heures bénévoles ou salariées formées pour tenir le bar.

Éléments de réponse : Laure a exprimé son envie de se proposer bénévole pour les premiers tests de ces ateliers tricots, organisés en mode ouverture en plus mais ouverte à tous.

Décision : le collectif a estimé qu’aucune objection majeure n’était soulevée et que l’atelier pouvait être tenté. L’association prévoit de refaire un focus sur cet atelier d’ici décembre 2025 pour voir comment cela s’est passé et aviser ensemble de la suite.

Demande de Maryline

Retravailler la carte.

Décision : la demande n’a soulevé aucune objection majeure. La carte sera mise au travail, dans le respect des priorités fixées pour le bar.

Information de Laure

Elle souhaite mettre ses pourboires à disposition du soutien au piquet de grève.

Réponse collective : l’assemblée a considéré qu’aucune objection majeure ne s’y opposait, chacun étant libre de disposer de ses pourboires comme il l’entend.

Demande liée au Cahier d’expression citoyenne

Que les tapuscrueurs du Cahier de Besançon, travail initié au sein du Tiers-Lieu Le 97, puissent venir travailler au bar des Bousbots chaque premier samedi du mois.

Discussion : la proposition est que ce temps d’écriture se déroule sur les horaires d’ouverture actuels du samedi matin, de 10h à 12h. Cette demande s’inscrit dans l’esprit d’ouverture du lieu aux initiatives citoyennes et collectives.

Décision : le collectif a estimé qu’aucune objection majeure n’était soulevée et la proposition a été accueillie favorablement. Les tapuscrueurs du Cahier de Besançon sont donc invités à s’installer au bar chaque premier samedi du mois, de 10h à 12h, pour travailler ensemble.

Les bénévoles, cœur du démarrage

De février à août, un petit socle d’adhérents bénévoles a travaillé en binôme avec Laure, salariée de l’association, sur différents points préparatoires, accessibles en lecture dans le compte rendu de l’Information collective du 2 septembre. L’un des enjeux de cette phase a été de réfléchir suffisamment pour assurer le cadre légal, fiscal, social et les flux de vente nécessaires au démarrage, tout en évitant de figer les choses par un excès de réflexion. Il s’agissait de laisser de la place à l’intelligence collective, appelée à se mettre en mouvement avec l’arrivée plus large des adhérents en septembre.

Au fil des échanges de la vie associative du 9 septembre, il est apparu que la montée en compétences des bénévoles est une clé pour la mise en place concrète de ce qu’il y a à faire. Des modes d’emploi du bar sont en cours d’écriture et devront être finalisés pour faciliter ces formations. Un point d’attention a été posé : l’importance de former tranquillement quelques bénévoles qui pourront, à leur tour, transmettre et accompagner les suivants. Parmi les points critiques à prendre en compte figure notamment la gestion de la caisse, qui demande une vigilance particulière.

De manière générale, il a été décidé que, pour l’instant, toute ouverture impliquant un bénévole se fera en binôme avec un membre du bureau ou avec la salariée de l’association. Sur la partie ouverture, fermeture et tenue du bar, il serait intéressant qu’un premier bénévole se lance pour tester et apprendre, tout en laissant une trace de la manière dont cela s’est fait, afin de faciliter le chemin pour les suivants. Dis autrement : les premiers bénévoles qui se forment sont ceux qui acceptent de co-écrire les modes d’emploi du bar.

Le bénévolat doit aussi pouvoir se vivre en fonction des appétences de chacun·e. Il y a bien sûr le ménage, la tenue du bar et de la caisse, mais aussi la communication sur les réseaux sociaux, la gestion du site internet, les courses, les commandes… L’ensemble de ces tâches est déjà organisé avec l’appui d’outils numériques permettant un suivi collectif. Chaque action fait l’objet d’une trace, et chacun·e aura à s’appuyer sur le mode d’emploi correspondant pour assurer une bonne gestion et permettre aux autres de suivre.

Sur la partie sociale, Christine, bénévole, s’est déjà engagée, rejointe par Thierry, adhérent bénévole également, pour se pencher sur le cadre légal et social.

Questions diverses

  • Arrivée de la terrasse : pas encore de nouvelles, mais le dossier suit son cours. Entre-temps, nous avons obtenu la validation, la terrasse est bien là.
  • Privatisation et horaires d’ouverture : à ce jour, le collectif a confirmé le mode organisationnel des privatisations, en réaffirmant qu’elles ne peuvent pas avoir lieu pendant les heures d’ouverture habituelles. Le samedi soir reste le créneau prévu pour ce type de demande, afin de prendre soin des clients réguliers et de préserver l’esprit du bar.

Information Collective du 2 septembre 25
Association les Bousbots Bar, Battant, Besançon